La notion de confiance est un élément clé de l’activité bancaire et le doute ou l’incertitude sont son poison.

Dans le cas du Credit Suisse, tout le monde attend la #stratégie du nouveau CEO Ulrich Körner annoncée fin octobre. Cette situation a deux impacts

Tout d’abord cela laisse beaucoup de temps pour l’#incertitude et les #rumeurs. Cela permet des stratégie d’#arbitrage comme les ventes à découvert de titre Credit Suisse (CSGN) mais aussi l’achat de protections contre le défaut de remboursement des créance, les Credit Default Swap .

Cela peut aussi amener des #attentes excessives et soit la stratégie de restructuration annoncée est ambitieuse et va exiger des fonds propres additionnel, soit elle sera jugée trop timide et dans les deux cas la valeur du titre sera sous pression même si le marché a déjà intégrer une partie de ces dilution dans le prix.

Pour revenir à cette fenêtre d’incertitudes, il faut avoir à l’esprit que les fondamentaux de la banque au 30 juin 2022 étaient bons

• En terme de ratio de fonds propres ou de liquidités. Les deux sont supérieurs aux exigences internationale et surtout suisses, plus contraignantes. Le ratio de fond propre était supérieur à 13% avec une exigence internationale à 8% et Suisse à 10%. Même si l’évolution du risque rend plus cher le financement de la banque, le ratio reste bon.
• Le ration de liquidité est parmi les meilleurs de l’industrie avec 191%
• La valeur de marché fluctue beaucoup dans une journée mais tourne autour de CHF 11 mia. mais avec des fonds propres de près de CHF 40 mia et un valeurs des actifs pondérés par le risque à près de CHF 250 mia
• La banque dispose de CHF 15.7 mia de dette convertible, ultime option de désendettement partiel.
• Selon la Neue Zürcher Zeitung, le Credit Suisse aurait 148 mia d’actifs liquides déposés auprès de banques centrales.
• Petit bémol toutefois, le plan de résolution qui détaille les restructurations, assainissement, recapitalisation ou liquidation en cas de crise sont jugés insuffisants par la Swiss Financial Market Supervisory Authority FINMA, il en est de même pour UBS

Malgré cela, les réseaux sociaux, forum de discussion média et agences de notation rapportent des rumeurs de #faillite , de #restructuration importante ou de #licenciements massifs. Un simple message sur Tweeter sans source et effacé depuis a paniqué les réseaux depuis l’Australie. Reuters News Agency a même annoncé une augmentation de capital, pourtant niée par la banque.

De plus, une rumeur de faillite peut entrainer un mouvement de retrait de l’épargne ou de fermeture de relation, entraînant un risque faillite.

L’espace laissé à l’incertitude est donc un facteur de #risque très important et une #gouvernance de #crise doit être mise en place avec une information régulière comme antidote au poison.

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